Les communes genevoises font campagne
«Ma commune, mon quotidien» est le slogan de la campagne d’affichage des communes genevoises qui valorise le rôle qu’elles jouent dans la vie quotidienne de leurs citoyens et citoyennes.
«Ça ne se voit pas, mais qu’est-ce qu’on bosse!», a déclaré Gilbert Vonlanthen récemment aux médias, président de l’Association des communes genevoises (ACG), relevant que l’objectif de la nouvelle campagne de l’ACG est «d’informer la population sur la diversité des services proposés par leurs communes, car ils restent méconnus!».
L’idée de la campagne est partie du constat que la population ne fait pas le lien entre les prestations dont elle bénéficie et les communes, quand bien même les communes genevoises représentent l’échelon institutionnel le plus proche des citoyens et citoyennes. Grâce la campagne, «on découvre en un coup d’œil les différents domaines gérés par les municipalités à Genève».
Les communes genevoises ont du mérite
Genève figure parmi les cantons dans lesquels les communes ont le moins de compétences propres. En effet, contrairement à leurs consœurs des autres cantons, les communes genevoises ne perçoivent qu’environ 20% des contributions fiscales prélevées sur le canton. Néanmoins, malgré cette répartition, elles réussissent à consacrer des montants importants à des politiques publiques comme la culture et le sport, les loisirs, les crèches, les écoles et le service parascolaire.
C’est dans le cadre de cette petite portion – dont elles font usage pour la reverser comme contribution sous forme de services et de prestations à la population – que les communes genevoises ont estimé qu’il était important de «faire leur pub» et de communiquer avec la puissance des images.
Le rôle des communes souligné dans cette campagne est d’autant plus important, puisqu’elles ont des obligations légales qui les lient à des charges dynamiques qui, elles, ne cessent de croître! L’exemple le plus emblématique est le service parascolaire: un service obligatoire inscrit dans la Constitution genevoise et à charge des communes. A lui seul, il représente un budget conséquent qui avoisine les 100 millions de francs.
C’est un fardeau onéreux, certes, mais dont les communes sont fières, étant donné que Genève accueille, de manière inconditionnelle et à des prix adaptés aux revenus des parents, les élèves fréquentant l’enseignement primaire de l’école publique. La participation financière des parents (environ 20%) est par ailleurs la plus faible de Suisse.
Une organisation faîtière pour rassembler leurs intérêts
Si les communes genevoises communiquent aujourd’hui de concert sur leurs prestations, c’est bien parce qu’elles se sont organisées pour mettre en commun une partie de leurs ressources et de les allouer de manière solidaire aux politiques publiques.
Au top de cette organisation se trouve un groupement intercommunal institué par la loi: l’Association des communes genevoises, qui réunit l’ensemble des magistrates et magistrats communaux des 45 communes genevoises. Elle poursuit un double objectif.
D’un point de vue politique et institutionnel, l’association défend les intérêts des communes genevoises et est l’interlocuteur privilégié du Conseil d’Etat quand il souhaite s’adresser à l’ensemble des communes. Elle porte ainsi, auprès du canton et des entités parapubliques, la voix des communes dont les rôles de proximité et d’écoute des citoyens et citoyennes sont si importants dans notre système démocratique.
D’un point de vue d’efficience, l’ACG gère des fonds et des groupements (comme le Groupement intercommunal pour l’animation parascolaire, GIAP) pour ses membres. La force des communes réside dans ce modèle de solidarité intercommunale, qui s’est concrétisé par les renforcements de la péréquation financière intercommunale ainsi que par le développement des fonds intercommunaux, à l’exemple du Fonds intercommunal qui finance les projets d’importance intercommunale (des projets culturels, sportifs, et autres).
Les communes sont conscientes de la disparité de traitement en fonction du lieu de résidence des contribuables. Dès lors que le canton de Genève souhaite transférer davantage de tâches, les communes ont mis en place un système qui, au travers de la péréquation intercommunale, permet de redistribuer des ressources des communes les plus riches vers les communes les moins aisées, afin de prendre des responsabilités supplémentaires de manière égalitaire.
Et bien entendu, dans l’intérêt des citoyens et citoyennes, pour qui leur commune est leur quotidien!
Que font les communes genevoises?
Les communes genevoises aménagent et entretiennent les parcs, fontaines et places de jeux. Elles veillent à l’entretien et à la propreté des routes, du patrimoine bâti et mettent en place des points de collecte de déchets et des démarches de développement durable. Sur le canton, elles déploient 360 agents et agentes municipales.
Elles financent l’art, la culture et les bibliothèques, et les infrastructures sportives. Elles organisent ou soutiennent des fêtes et manifestations. Elles proposent des activités stimulantes aux jeunes et apportent leur soutien aux personnes âgées.
Elles mettent à disposition des places en crèches et d’accueil familial de jour afin de permettre aux parents de concilier vie familiale et vie professionnelle. Dans la même intention, elles fournissent des repas équilibrés aux écoliers, et organisent les activités parascolaires. Elles financent et entretiennent les bâtiments scolaires. Organisées en groupement intercommunal, les communes financent la prévention des sinistres et la lutte contre les incendies.
C’est aussi dans leur commune que les citoyennes et citoyens bénéficient des services des mairies. Ces dernières célèbrent les mariages, enregistrent les naissances et offrent plusieurs démarches administratives concernant l’état civil.